Rencontre avec les Phouka
Une nouvelle race possible est annoncée : les Phouka.
- c'est la première race qui ne sera pas forcément incluse dans le jeu
- si cette race est incluse dans le jeu, elle ne sera pas forcément jouable (PNJ)
- les Phouka pourraient être la race "non-humaine" pour le royaume TDD
The Becoming™ : Les Phouka
Dans une petite ferme, située dans l'une des nombreuses contrées verdoyantes du royaume de Thuatha de Denann, vivait un vieil homme nommé Phadrig. C'était un homme âgé, une bonne âme, ayant été un voisin généreux, un bon père, et un doux mari. Il vivait maintenant seul dans sa ferme, le nombre de ses jours sur cette Terre diminuant à chaque crépuscule. Ces enfants étaient partis depuis longtemps déjà, fuyant la vie rurale pour tenter leur chance ailleurs. Sa gentille femme l'attendait sagement au paradis. Ayant atteint cette étape de la vie, il ne faisait guère attention aux autres, et continuait simplement son travail à la ferme, comme il l'avait fait des décennies durant.
Pour l'aider dans ses tâches il pouvait compter sur un étalon noir, qui avait un jour erré sur ses terrains pour ne jamais les quitter. Ce cheval était devenu une part importante de la vie de Phadrig, l'aidant à labourer les terres et supportant le dur labeur du transport pour le vieillard. Qu'il le réalise ou non, ce cheval était bien plus qu'un simple animal aux yeux de Phadrig, c'était un compagnon. Malheureusement, le travail de deux vieilles âmes n'est pas le même que celui d'un grand nombre, et la ferme était sur le déclin. Il n'y avait finalement que peu de choses qu'auraient pu faire le vieil homme et son cheval pour retourner cette situation.
Le fermier s'occupait beaucoup de son cheval, souffrant des maux dus à son âge. Il avait même pris l'étrange habitude de lui lire des histoires; sa voix apaisant ses douleurs. Les histoires préférées de Phadrig étaient celles des Tuatha de Danann et leurs fières montures noires. Le cheval semblait les apprécier aussi. Il gémissait, hennissait, et parfois même remuait ses jambes pleines d'arthrites lors des passages les plus excitants. Cela faisait sourire le fermier, et il se sentait en compagnie d'un cheval très spécial; même si, pour rester honnête, celui-ci ne présentait pas de signe quelconque d'intelligence ou de don spécial. Il possédait cependant un certain degré d'entêtement et de malice bien supérieur à la moyenne, sa blague favorite étant de balancer sa couverture, obligeant alors le fermier à se lever pour la remettre en place, tout comme un enfant le ferait pour énerver ses parents.
La vie de Phadrig était devenue un mélange de rites et routines, et bien que ce rythme ne fût pas particulièrement excitant, cela lui convenait. Tout ça, bien entendu, avant la catastrophe du Voile. Là, tout changea. Même si les tempêtes mirent du temps à affecter ses terres, nombre de ses amis et voisins en furent victimes. Etant un homme bon, il s'offrit à les aider, mais il ne pouvait guère faire face aux demandes de chacun. Mais contrairement à d'autres, il essaya, même si cela signifiait aller au lit le ventre vide plusieurs soirs par semaine. Et, aussi mauvaise sa situation fût-elle, elle demeurait bien meilleure que la plupart des autres.
Une nuit d'été, Phadrig entendit des bruits étranges venant de sa grange. En d'autres temps, il n'y aurait pas prêté attention, mais le monde était différent maintenant. Il prit une arme, alluma une torche et parti en direction de la grange. Arrivant au niveau de la porte entrouverte, il vit une abomination s'approchant de son cheval - qui la regardait, comme hypnotisé par le monstre. Il était bien connu que ces créatures possédaient des sorts étranges, et malheureusement, cela semblait être le cas. Sachant qu'il devait intervenir, Phadrig cria, espérant lui faire peur. L'abomination se tourna, calmement - il n'était pas le premier à tenter ce petit tour - puis se lança alors vers lui. Bien qu'elle n'était pas aussi forte que pourraient l'être certaines abominations, elle représentait un certain challenge pour le vieil homme. L'arme de Phadrig frappa le monstre, et ainsi commença le combat. Alors que l'abomination se concentrait pleinement sur le fermier, le cheval commença à sortir de l'enchantement. Découvrant pour la première fois avec lucidité l'abomination, le cheval s'agita. La peur au ventre, les yeux grands ouverts il se dressa douloureusement sur ses pattes, même ce simple effort était une épreuve. Il tenta de charger l'abomination mais son corps ne suivi pas son coeur et il s'effondra sur le sol, inutile, alors que la bataille tournait mal pour Phadrig. Le monstre, sentant sa victoire, s'élança pour le coup fatal.
Il se passa alors une chose étrange ce soir-là. Peut-être à cause de l'exposition prolongée aux tempêtes, ou bien ayant une condition bien plus forte qu'il n'y paraissait, le cheval commença à se transformer. Les douleurs qu'il sentait depuis de nombreux années s'évanouirent, aussi vite que la brume matinale à la lumière du jour. Son pelage devint aussi noir et brillant, ses yeux perçants s'illuminèrent, et ses sabots brillèrent comme enflammés. Il devint l'un des chevaux des histoires du fermier, une fière monture Tuatha de Danann. Il fut aussi surpris de se découvrir une certaine intelligence, sentant alors la mort proche de son maître. Il courut à ses côtés, se plaçant entre l'abomination et Phadrig, espérant une attaque - chose que fit le monstre. Le monstre bondit vers le cheval, voulant arracher la moindre partie de chair de ses os. Mais le cheval le surprit, faisant un demi-tour rapide pour se placer dos à lui et lorsqu'il fut assez proche, le frappa de toute sa force, l'envoyant au travers du mur bien fragile de la grange.
Se relevant d'où l'avait envoyé le cheval, la créature cria pour appeler l'aide de ses congénères. Certaines abominations étaient connues pour se déplacer en meutes, tout comme les loups. Entendant le cri, deux monstres sortirent des bois pour se joindre à lui, ayant soif de combat. Le cheval s'élança pour défier les créatures. Il n'avait pas galopé ainsi depuis des années, mais il n'y fit guère attention, bien trop concentré à protéger le fermier. Faisant maintenant face à trois ennemis, le cheval su qu'il était en mauvaise posture, mais il combattit vaillamment. Ses pattes et ses sabots étaient des armes puissantes et il parvint rapidement à se débarrasser des deux nouveaux arrivants. L'une des abominations prit même feu, les sabots s'étant enflammés sous la force du coup. Malgré tout, il restait encore le chef de la meute, et le cheval s'épuisait, son flanc virant au rouge. Sentant la victoire à portée de main, l'abomination chargea une fois de plus le cheval. La créature bondit sur le fier étalon et leva ses griffes pour trancher la gorge du cheval. Soudain, le monstre se figea, les griffes encore prêtes à frapper, et tomba mort face au cheval. Le cheval vit alors que le fermier, saignant abondamment, avait rampé jusqu'à ses côtés afin projeter sa fourche, transperçant l'abomination en plein buste, la tuant sur le coup.
Le cheval boita jusqu'au fermier, puis, ensemble, ils rejoignirent la grange où celui-ci soigna leur blessures. Une fois cela fait, le fermier prêta plus d'attention et vit que le cheval avait grandement changé. Croisant leurs regards, il vit en lui une lueur d'intelligence et dit "Je sais pô bien c'qu'il vient d'se passer, mais merci d'm'avoir sauvé la vie. J'suis désolé, jt'ai jamais donné de nom. Est-ce qu'ça t'irait que j't'appelle Puck ?". Le cheval, bien qu'un peu plus malin qu'auparavant, ne connaissait pas ce nom, mais il en aimait la sonorité.
Phadrig et Puck travaillèrent ensemble dans la ferme pendant plusieurs années encore. Les nouveaux pouvoirs de Puck et son intelligence furent d'une grande utilité, et cela permit à la ferme de prospérer comme jamais. Ils passaient aussi de nombreuses heures à se détendre, lisant des histoires et profitant du bonheur du repos après une journée de dur labeur. Il ne fallut pas longtemps pour que Puck finissent par apprendre à lire, et ils finirent même par échanger sur leurs lectures. Phadrig était enchanté par les changements de son ami, et même si parfois celui-ci disparaissait quelques temps, certaines fois plusieurs jours, il savait que toujours il reviendrait. Quant au lieu et la raison, Puck répondait toujours uniquement en souriant de ses belles dents. Lorsque le dernier soupir de Phadrig arriva, l'on dit que son cheval, s'effondrant en larmes, avait poussé un cri presque humain qui avait retenti dans toute la région. Au crépuscule suivant, alors que les voisins s'approchaient pour trouver l'origine du cri, on ne trouva signe du cheval, bien que gisait une tombe peu profonde où était enterré Phadrig. Gravés sur la pierre, on pouvait lire les mots "C'était un bon maître, mais un meilleur ami encore - Puck". Surpris de ne pas connaitre ce Puck, mais néanmoins peu perturbés, les voisins prièrent pour le fermier puis retournèrent à leurs petites vies.
Quant à Puck, son temps loin de la vie de la ferme fut bien investit. Il retrouva des membres de sa race, et l'on dit les avoir aperçu galopant, leurs sabots illuminant l'herbe verte des collines dans la nuit. On leur attribua toutes sortes de méfaits, mais aussi parfois des actes de bonté. Jamais l'on réussit à les capturer ou les monter, et nombreux sont ceux ayant essayé. On dit qu'ils attendant l'arrivée d'un vrai grand roi pour sortir de leur terres et lui venir en aide dans sa quête.
Ainsi s'achève l'histoire de ce Phouka.
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